EDMOND BILAL BAND Chronique EP 5 Titres

Par Dom Imonk

Parue le 01 novembre 2013 sur la Gazette Bleue n° 1

EBB F

Le Edmond Bilal Band, c’est cinq jeunes et talentueux musiciens de la région qui sont Curtis Efoua (batterie), Philippe Gueguen (claviers), Mathias Monseigne (guitare électrique), Paul Robert (saxophones) et Philippe Sifre (basses). Ils ont étudié au Conservatoire d’Agen pour certains et au Ciam de Bordeaux pour l’un d’entre eux. Sur leur page « facebook« , ils définissent avec humour leur musique comme du «jazzfunkoclassiquorockystyledubfusion » et ils y affirment que « Notre but est de créer de la repeinte absolue à travers la musique ! » et « Aidez-nous, repeignez vous !! ». On fera ce qu’ils nous disent ! Lauréats du Tremplin jeunes talents Action Jazz 2013, ils ont déjà joué cette année au Bootleg à Bordeaux, au Festival Jazz 360 à Cénac, au Festival de Jazz de Saint-Emilion, suivi du Festival Bis de Jazz in Marciac. En live, on apprécie beaucoup la fraîcheur de leurs compositions et de leur jeu, la diversité de leurs directions, ainsi que l’humour et la cohésion qui les unit. Tous ces ingrédients se retrouvent dans leur EP. Pochette mystérieuse, avec de sombres détectives privés du jazz, sur un fond orange orageux. Les cinq titres nous amènent en divers horizons jazz. « Bak Jallue » (P.Robert C.Efoua) ouvre le bal, bel et distingué hommage à leur professeur agenais, Jacques Ballue. On est dans un jazz de facture certes classique mais avec un rythme bien enlevé et enjoué, rappelant un peu certaines musiques de thrillers. Très bien fait. « Homo Sapiens Tournevis» (P.Robert) qui suit, au titre amusant, est beaucoup plus groove et carré, joli son d’orgue et ambiance générale plutôt 70 s, qui donne bien envie de se trémousser sur le dance floor. La balade est un art très important en jazz, et « Rate pas ton bus » (P.Gueguen) en est une magnifique, quelle finesse ! quel feeling ! Très belle composition où la nostalgique chaleur du saxophone fait un peu penser à celle de Dexter Gordon dans le film « Autour de Minuit ». Très beau solo de piano aussi. Instant de bonheur calme et tranquille. Retour à un groove bien festif avec « Claquette & Tong » (P.Robert) où les claquettes de Fred Astaire et le caoutchouc des tongues fusionnent en un mariage rythmique réussi entre basse et batterie, propulsant le tout dans un jazz funkysé assez imparable. Pour clore l’EP, « Aspicotta » (M.Monseigne) est un peu la carte de visite « jazz fusion » d’Edmond. Belle composition qui n’est pas sans rappeler les expériences d’un Mike Stern, quand dans les années 80/90, il croisait le fer avec ses amis Michael Brecker et Bob Berg sur des tempos assez speed et entrecoupés de beaux breaks. On se laisse emporter, c’est trop bon ! On m’a dit que dans ses projets futurs, le Edmond Bilal Band aurait celui d’enregistrer un album. On attend ça d’oreilles fermes, leur réjouissant EP nous a donné grande envie d’en écouter plus !

Par Dom Imonk

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