Tremplin musical FRANCE Ô FOLIES 2014 au Rocher de Palmer

Des jeunes talents de 7 villes françaises auront la chance de se produire sur la grande scène des Francofolies de La Rochelle.
§ Inscription au tremplin avant le 26 mars
§ Concert final des 5 groupes sélectionnés le 23 avril
§ Captation vidéo des concerts
Le dossier de candidature est à télécharger sur www.lerocherdepalmer.fr/artistes/franceO/
Pour tous renseignements : franceofolies@lerocherdepalmer.com / 05 56 74 52 86

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Nouvelle vidéo sur le site Action Jazz

Nouvelle vidéo sur le site Action Jazz

Florent Corbou Organic Quintet

Leila Martial : chant
Pierre Tereygeol : guitares
Illya Amar : vibraphone
Julien Augier : Batterie
Folrent Corbou : basse électrique, compositions.

Organic Quintet est le nouveau groupe de Florent Corbou. Il s’inscrit dans la continuité d’une esthétique axée essentiellement sur la répétition, la transformation et le développement de motifs. Développée depuis quelques années dans l’écriture au sein de ses anciens projets, l’influence de la musique minimaliste est ici évidente et prédominante.

A travers le choix de son instrumentation, Organic est un groupe aux sonorités atypiques qui permet une large palette sonore. La voix, les instruments et leurs amplifications permettent d’inscrire Florent Corbou dans une recherche de timbres oscillant entre une utilisation acoustique et une transformation électrique aux couleurs plus pop que contemporaines.

Les musiciens réunis au sein d’ Organic, tous issus de la scène improvisée et du Jazz, ont en commun le goût de l’improvisation, l’échange et la liberté qui leur permettent d’inscrire leur individualité et leur originalité au sein d’une architecture commune.
Oscillations permanentes entre écriture et improvisation, compositions subtiles et énergiques, ce quintet sort véritablement des sentiers battus.
enregistré au Comptoir du Jazz à Bordeaux pour l’association Action Jazz par Jean RABY président de l’Association pour l’Aide à la Création d’Images pour le Spectacle (A.A.C.I.S.)

Christophe Rontey / Webmaster Action Jazz

Nouvelle vidéo sur le site d’Action jazz…

Nouvelle Vidéo sur le site d'Action jazz...

Jérome GATIUS 4tet Jazz enregistré au Comptoir du Jazz à Bordeaux pour l’association Action Jazz par Jean RABY président de l’Association pour l’Aide à la Création d’Images pour le Spectacle (A.A.C.I.S.)…

Cliquez sur l’image pour voir la vidéo

Christophe Rontey / Webmaster Action Jazz.

Nouvelles vidéos sur le site Action Jazz…

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Le 8 février 2014 l’association « ACTION JAZZ » à organisé son tremplin nouveaux talents au « Rocher de Palmer » de Cenon, en présentant 5 formations; 
« AVENUE MACEO », « SOUDSCAPE Trio », « Marie RASETA-GAREIN » , « AKODA Quintet » et « THE FROGJAM Octet »

Christophe Rontey / Webmaster Action Jazz.

David El-Malek Trio hier soir au Pôle Culturel Évasion d’Ambarès (33).

Hier soir, le très dynamique Pôle Culturel Évasion d’Ambarès (33) avait invité David El-Malek et son Trio, sur un tout nouveau projet, devant une salle quasi comble. Cela faisait suite à une masterclass, en lien avec l’Iddac, à laquelle il avait participé en Novembre dernier.

David El-Malek est un saxophoniste de tout premier plan dont on ne compte plus les participations qui ont assis sa notoriété (citons Baptiste Trotignon, Pierre de Bethmann, Elisabeth Kontomanou, André Ceccarelli…). Il nous a indiqué que c’était le premier concert de ce trio, mais tout semblait pourtant déjà bien en place, le contraire eût été très étonnant quand on sait que son batteur n’est autre que l’excellent Franck Agulhon (*), très demandé et lui aussi fort d’expériences multiples (de Biréli Lagrène à Baptiste Trotignon en passant par Bojan Z et Stefano Di Battista…sans oublier des collaborations occasionnelles de Archie Shepp, à Kyle Eastwood en passant par Tom Harrell, Michel Portal, et autres Ambrose Akinmusire, mais la liste est longue !), et que son très fin « hammondiste », Jean-Yves Jung, n’est pas non plus en reste question renommée et participations [Bojan Z, Billy Cobham, Biréli Lagrène, Christian Escoudé, André Ceccarelli, Roger « Kemp » Biwandu (sur ses deux albums)…].

A noter que nous sommes décidemment bien gâtés sur Bordeaux (et les environs) pour avoir récemment pu y voir en concert d’autres trios saxophone/Hammond/batterie : Ellery Eskelin, Ernest Dawkins, et nous y avons pris goût ! Et puis, bien qu’un peu plus ancien, ayons aussi en mémoire l’excellent trio de Joshua Redman (l’Elastic Band), où Sam Yahel et Brian Blade rivalisaient d’invention pour pousser le maître toujours un peu plus loin…

C’est un peu dans une semblable mouvance sonore que nous avons tous été plongés hier au soir, avec comme maître mot, le groove, mais pas que… En effet, enfant, David El-Malek a connu le voyage puisque né près de Paris, il a ensuite vécu tout jeune en Israël, puis a passé 12 ans « rive droite », à Cenon, pas si loin d’Ambarès… Et l’on retrouve un peu ces changements de lieux dans sa musique (et dans son jeu) qui va au-delà du jazz, on parlerait plutôt de jazz « voyageur » et « éclairé ». En outre, il y avait une alchimie particulière entre ces trois hommes, trois instruments qui s’entendent à merveille, avec ces petites complicités instantanées, ces attaques de front, ces relances, la précision et l’unisson de certains riffs saxe/hammond poussés par la batterie, cet impact particulier qu’avaient certaines notes du sax projetées seules, répétées, puis rejointes élégamment par l’orgue et les scintillements de la batterie, le tout fusionné en une fête finale où les peaux avaient aussi leur mot à dire. Chaque morceau était prétexte à cela, dans des approches différentes, avec brises et embruns changeant de directions, comme sur le pont d’un bateau. Ajoutons à cela que nos trois compères n’ont pas été avares en solos, public conquis !

La quasi intégralité du répertoire est de David El-Malek, de belles pièces avec de l’harmonie, de l’espace, la parole donnée aux silences, pour mieux repartir après, et une qualité d’écriture et d’arrangements indéniable. Il y a eu toutefois une reprise de George Shearing, « Conception », belle pièce et aussi un superbe « Mister T » en hommage à Tony Williams.

Enfin, nous avons eu droit à un beau rappel où David El-Malek a joué d’une adorable percussion marocaine – la taârija – en en intégrant des samples (certes capricieux) qui, une fois l’électronique domptée, ont apporté une touche « world » très appréciée à ce beau jazz-groove qui n’attendait que ça.

Au final, une excellente soirée passée entre amis, et la douceur des retrouvailles.

Trio à suivre absolument ! Concerts futurs, disque, il est déjà dans mes favoris !

 (*) A noter la sortie du tout nouveau Drum Book de Franck Agulhon – Transcription et rédaction : Didier Ottaviani.

 Dom Imonk

Voici quelques superbes photos d’Alain Pelletier prises hier soir :

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Crédit photos : © Alain Pelletier – 2014

reQ chronique du CD

Par Dom Imonk

Parue le 01 mars 2014 dans la Gazette Bleue n° 3

REQ

Voici enfin le premier disque du groupe reQ, que l’on a souvent eu la chance de voir en concert sur Bordeaux, et que l’on aime ! Sachez que si vos goûts musicaux vont de Led Zeppelin à John Cage, en passant par John Zorn, Steve Reich, John Coltrane, Miles Davis, Otis Redding, A Silver Mount Zion, sans oublier Ravel, Debussy, et j’en passe et des meilleurs, hé bien ce disque est fait pour vous !
Le « Radicalité, Existentielle, Quartet » déclare en effet qu’il « s’inspire autant de la musique française du 20ème siècle que du rock psychédélique, du punk, de la pop ou du jazz américain ». Très alléchant !
On entre dans cet univers par une pochette à l’esthétique minimaliste bien venue. Belle photo d’Alexandre Dupeyron, prise probablement en milieu urbain, les couleurs sont belles. En la regardant de loin, en troublant un peu son regard, on dirait une miniature à la Rothko. A la limite de l’abstraction.
Beau design aussi, réalisé par Nicolas Delbourg avec le même souci de simplicité, comme à l’intérieur où les musiciens ont chacun un petit symbole délicat, rapportés sous les morceaux, pour les créditer.
reQ c’est Laurie Batista (voix), Simon Pourbaix (batterie), Thomas Julienne (contrebasse), Thomas Saint- Laurent (guitare électrique) et deux invitées : Eloïse Renard (violon) et Juliette Lacroix (violoncelle).
Sept morceaux, comme les bras d’un être musical hybride, aux chairs pétries de free-post-rock, de new-jazz, d’avant-garde et de musique classico/contemporaine, mais la liste n’est pas exhaustive, les mots me manquent ! Tous s’étendent généreusement et sont prétexte à de beaux développements, où les cordes invitées se révèlent être l’une des grandes originalités du disque.
Dès les premières notes de Petit déjeuner sous un cerisier du japon qui ouvre le disque, le « tube » de reQ en concert, on sait qu’on va avoir affaire à de la belle matière. Ce morceau, comme ceux qui suivront, est une histoire en lui-même. Il offre des climats calmes, amples et graves, contrastant avec de redoutables montées en régime. Suit DR. B.R et son parfum de délicieuse balade « jazzy » nostalgique, avec ce très original phrasé très « Meredith-Monkien » de Laurie Batista. Puis on est littéralement emporté par Hey Nobody ! Beyond the path, what is the drawing ? Cette intro, cet espace, quel morceau ! Un hymne ! Non, le rock n’est pas mort, Kurt Blue et sa belle épaisseur nous en convainc dès l’intro, le ferme et beau drumming de Simon Pourbaix aidant, lui aussi est habilement construit de pleins et de déliés rythmiques, avec ce break en plein milieu, écrin à une émouvante supplique vocale écorchée. Le temps de se rafraîchir d’une petite douceur de DEUX MINUTES, et voilà qu’une RUSSIAN DOLL au sourire un peu triste, vient nous séduire d’une danse qui nous hypnotise, prétexte à deux très beaux chorus de chacun des Thomas, puis à un final superbe, ou guitare et voix rivalisent d’ingéniosité sonore. AGDZ qui clôt l’album est probablement l’une des pièces les plus ambitieuses et originales de reQ, une espèce de rock mutant, qui s’évanouit en nappes bruitistes et mystérieuses, pour s’abandonner en silence au fantôme qui réapparaîtra, au final…
Tout au long de l’album, on aime cette synergie : une guitare électrique novatrice aux strates métalliques sans cesse reformées, la belle rondeur et la profondeur d’une contrebasse au son de bois net et bien en avant, la fête polyrythmée des peaux et des cymbales, qui aiment le Baron, la légèreté boisée des cordes qui enjolivent tout d’une cape classique, voire baroque, et enfin la fine voix haut perchée et précise de Laurie Batista, qui n’hésite pas à emprunter les sentiers trop peu foulés de l’avant-garde vocale.
Vous l’avez compris, on est sous le charme de ce groupe. Il sait fabriquer une musique originale, singulière et à forte personnalité. Pas étiquetable, c’est de la musique du 21° siècle ! Dites les parisiens, reQ se produira en Avril prochain à Paris au Sunset, vous savez ce qu’il vous reste à faire ? Et nous, on va les pister quand ils seront de retour à Bordeaux pardi !

Par Dom Imonk

(Autoproduit) Copyright © 2013  http://www.req.fr/

Gregory AGID Quartet chronique de Mystery Blues

Par Dom Imonk

Parue le 01 mars 2014 dans la Gazette Bleue n° 3

GREGORY AGID

Depuis tout jeune, Gregory Agid a déjà pas mal voyagé puisque, né à San Antonio (Texas), sa famille déménagea ensuite à Honolulu, pour se fixer finalement à New-Orleans alors qu’il avait 12 ans. Il découvrit le piano à l’âge de 6 ans, mais c’est quelques années plus tard que, grâce à son oncle, il prit goût à la clarinette qui devint son instrument de prédilection. C’est à la faveur d’un Louis Amstrong Camp à New-Orleans qu’à 12 ans, il entra dans le monde du jazz, formé, encouragé et fasciné par ceux qui devinrent alors ses mentors : Alvin Batiste, Kidd Jordan et Clyde Kerr Jr.
Son éducation musicale se poursuivit au Nocca (New Orleans Center For Creative Arts), où il professe actuellement, ainsi qu’à l’Université de New-Orleans. D’autres mentors le guidèrent par la suite comme Michael Pellera du Nocca, Ellis Marsalis ou encore Eddie Daniels.
Il progresse très vite et forme, il y a un peu plus de trois ans, son groupe actuel, qui joue alors toutes les semaines à « La Maison » sur Frenchmen Street à Nola.
Puis c’est l’enregistrement de « Mystery Blues » et sa sortie l’an dernier qui marque la consécration de sa toute jeune carrière.
Un album « supervised by » Delfeayo Marsalis et qui pourtant sonne le plus souvent frais et pas que « old fashioned », s’inscrivant plutôt dans ce qu’il appelle le « modern mainstream of jazz ».
Autour de lui sont réunis Joshua Starkman (guitare), Max Moran (basse) (Bridge Trio, Donald Harrison) et Darrian Douglas (batterie) + le bouillant percussionniste Alexi Marti (sur « Bumps »).
Dès le morceau titre qui ouvre l’album, on est aguiché par le son clair et assez percutant de l’ensemble, la clarinette virevolte, volubile sans être trop bavarde, la guitare groove, la basse gronde et la batterie est bien en avant, et ça ça donne une petite touche « rock » (oui, j’ose !) à cette excellente entrée en matière, mais l’on ressentira cela tout au long de cet album, qui émoustille. Il s’agit bien de « jazz », mais dépoussiéré, on ne porte pas de cravate, on préfère les baskets. Gregory Agid signe ce morceau, ainsi que les ambitieux « Summer’s Song (part 1 et 2) qui s’envolent vers d’autres altitudes, surtout la « part 2 » et « Swag », plus classique, mais bien groovy, un vrai rendez-vous des chorus, d’abord le guitariste fort inspiré, suivi d’un épatant solo patronal et surtout d’une intervention bien boisée et très « pro » de Max Moran.
Darrian Douglas est l’auteur du suave « Lost Love », très calme et bluesy, preuve que même les batteurs les plus virulents ont le cœur tendre, tandis que Max Moran nous offre un très énergique « Two Hours », où tout le monde s’en donne à cœur joie, l’un des meilleurs titres de l’album.
Des morceaux « maison » c’est parfait, mais il y a aussi quatre reprises, et pas des moindres, traitées avec tout le respect qu’il leur est dû. L’occasion de tester là aussi la maturité musicale déjà acquise par ces quatre jeunes musiciens, et la facilité avec laquelle ils savent s’adapter aux standards, même les plus « old school » comme les délicieusement kitsch « Rose Room » ( H.Williams, A. Hickman) et Chelsea Bridge (B.Strayhorn), où guitare et clarinette disent de bien belles phrases couleur sépia. Le ton sera en revanche plus enjoué et festif sur les deux reprises d’Alvin Batiste : « Spy Boy » et « Bumps » qui clôt l’album. Au final, c’est un beau voyage dans « le mystère du présent, son histoire » que nous offre là Gregory Agid et son quartet, rendant ainsi son blues moins mystérieux.
Un petit mot sur cette belle équipée pour conclure. Le patron se sert de sa clarinette comme d’un instrument qui prolonge sa voix, exprimant bien les joies et les peines, quelque part entre un saxophone soprano et une trompette, il joue et écrit l’histoire de la clarinette du 21° siècle, sans trop regarder en arrière. Le jeu de guitare de Joshua Starkman est riche, mais sans ostentation, il s’exprime avec aisance, ce qui frappe aussi, c’est l’espace offert à chacun. Il est peut-être celui qui est le vrai garant de la « jazzité » dans cet album. Enfin la rythmique Max Moran/Darrian Douglas est un vrai bonheur, ils « drivent » l’album avec une ferme assurance et cette complicité qui les unit, Max Moran fier d’une déjà belle expérience, pondérant de sa fraîche maturité les assauts hirsutes et explosifs de son compère batteur. Ces garçons étaient vraiment nés pour se rencontrer !
Gregory Agid est sorti diplômé de l’UNO (University of New-Orleans) et a récemment reçu un prix de la Louis Armstrong Educational Foundation, comme le relatait Offbeat fin décembre dernier. Il a par ailleurs déjà tourné en Europe, alors messieurs les organisateurs, s’il vous plait, n’hésitez pas à programmer le Gregory Agid Quartet, vous ne le regretterez pas, et le public non plus !

Par Dom Imonk

Copyright © 2013 http://www.gregoryagid.com