Dégustation de jazz

Par Philippe Desmond

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Le Saint-Émilion Jazz Festival est un très bel événement, il se déroule dans un cadre et des endroits merveilleux, le breuvage y est légendaire et les artistes présents toujours de grande qualité. C’est un festival de très haute tenue. Tout y est soigné, la communication, la signalisation, les uniformes des bénévoles avec une charte graphique bien voyante mais très élégante. Quelques témoignages – et leurs sourires – de bénévoles confirment la qualité et le bon esprit de l’organisation. Ces bénévoles nombreux et efficace sans qui rien ne se passerait.

A la lecture de la liste des partenaires, amis et mécènes on a vite fait de comprendre qu’ici on ne fait pas les choses à moitié. Ces personnes on se doit donc de les gâter, de les remercier, de les associer ce qui nous amène à l’objet de cette chronique, la Dégustation musicale.

Celle du samedi s’intitulait « Si votre vin était une musique… Racontez-nous. ». Ainsi, le Conseil des Vins de Saint-Émilion accueillait partenaires et public – payant – dans la belle salle des Dominicains autour du piano – un Steinway and Sons, long comme une Jaguar type E – d’Eric Legnini le pianiste de jazz belge. Le principe, une dégustation de huit grands crus classés accompagnée des commentaires d’un œnologue, chaque propriétaire venant présenter son vin en y associant une musique interprétée par Eric Legnini.

Tables rondes dressées, huit verres par personnes, une assiette de fromage et le concert peut commencer. Concert ? Pas vraiment.

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Le jazz est quand même mis à l’honneur dès le début avec l’intronisation par la Jurade de China Moses, Eric Légnini et Stéphane Belmondo qui la veille a ouvert de sa trompette le festival du haut de la Tour du Roy. Moment solennel, rite immuable, on est à Saint-Émilion, terre de tradition et c’est très bien ainsi.

Et donc vont se succéder, présentations, dégustations et illustrations musicales de vins magnifiques. Un piano seul aussi beau soit-il dans une salle immense, on est plus près du piano bar (à vins) que du récital et la musique reste ici relativement en retrait. Au répertoire, Etta James, Nina Simone, Duke et son « in a sentimental mood », la BO de Whiplash… Eric Légnini remarquable pianiste s’est vu rejoindre deux fois par Stéphane Belmondo, les deux nouveaux membres de la Jurade arborant leur écharpe d’impétrant. De jolis moments intimistes.

Au fil de l’après-midi, des conversations qui deviennent de plus en plus enjouées, un niveau sonore qui monte, comme la chaleur de la salle, mais heureusement des vins servis à la température idéale.

Evénement mondain plus que musical, passage obligé pour le rayonnement du festival qui lui se déroule vraiment pour les amateurs dans le parc Guadet voisin, dans une ambiance et une douceur incomparables, mais on en reparlera.

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